samedi, novembre 12, 2005

Images Litang (a)





























































1. Petites Lamas dans le bus.
2. Temple sur la route Tibet Sud.
3. La route longe de sacrés ravins (sans sécurité).
4. Sur la route sans fin.

vendredi, novembre 11, 2005

Litang


Nous voilà en route pour Litang. Nous sillonnons les montagnes du Sichuan qui deviennent de plus en plus abruptes. Nous découvrons au fil du voyage d’immenses vallées fleuries de colza. La première partie du voyage aura durée 8 heures dans un bus assez confortable. Nous sommes arrivés en fin de journée à Kangding. Une petite ville dans la montagne (2500m d’altitude) où l’on commence à voir la culture tibétaine s’affirmer. Les gens parlent aussi bien le chinois que le tibétain et de nombreuses personnes sont en habits traditionnels. La ville de Kangding suit le cours tumultueux de la rivière Zheduo Hé, qui sépare la ville dans sa longueur.
Le lendemain matin il à fallu démonter la porte de l’hôtel pour sortir et rejoindre la gare routière. Nous voilà sur la route Tibet Sud, un des deux axes terrestres chinois permettant de rejoindre le Tibet. Le bus était beaucoup moins neuf que le précédent et pour cause, le goudron disparaît de la route après quelques kilomètres et fait place à un chemin de terre rocailleux qui suis le flanc des montagnes. Nous avons tout au long du trajet croisé quelques milliers de camions militaires. Nous avons été bloqués dans un village car la route était trop étroite et parfois nous passions de justesse en frôlant les ravins vertigineux qui bordent cette voie de fortune. Dans le Bus chaque bosse nous faisaient nous cogner au plafond ce qui amusait beaucoup trois jeunes filles en habit de Lama, le crâne rasé et qui se collaient des pelures d’orange sur le visage en guise de décorations tendances. Après des heures de frayeur nous voilà à Litang.
Ici vivre est tout de suite beaucoup plus difficile. Chaque mouvement vous fait prendre une inspiration plus grande et monter des marches relève presque de l’effort sportif. De plus l’altitude (le village est situé à 4680m) se fait sentir sur nos têtes et la migraine se fait de plus en plus forte. Litang, petite ville charmante où les habitants vous saluent chaudement de leur « Tashi delek » où les enfants se ruent sur vous avec leurs deux traits de morve qui coulent continuellement de leur nez. Je garde l’image de cette petite fille qui voulait nous garder chez elle à cause de nos yeux tout rond et de notre gros nez de gaulois. Nous avons été initiés au pèlerinage par un vieil homme qui passait une bonne partie de sa journée à tourner autour de la lamaserie, dans le sens des aiguilles d’une montre, en récitant une prière sacrée (sûtra) et en tournant leurs moulins à prières portables. Nous avons escaladé la colline surplombant le village et nous nous sommes effondrés au sommet au milieu des yacks.
Pendant les trois jours nous avons, visité le temple et ses centaines de moulins à prières, fait des parties de billard avec les jeunes de la ville, fait du stop en moto-tracteur pour revenir des sources d’eaux chaudes et dégusté du thé au beurre de yack chez les habitants. Les gens de Litang sont très fiers de leur région et de leurs traditions qu’ils chantent d’une voix semblant retourner la terre et qui embrase les cœurs. Nous avons terminé notre séjour par une soirée Karaoké dans un restaurant tenu par un chinois fier de recevoir des touristes du bout du monde.

jeudi, novembre 10, 2005

Images Chengdu







































































1. Parc de Renmin Gongyuan une bouffée d'air en centre ville.
2. Renmin Zonglu, une avenue interminable.
3. Centre commercial.
4. Même à Chengdu les bâtiments sont hauts.
5. Une petite pause en bord de route.

mercredi, novembre 09, 2005

Chengdu I


Nous voilà repartis par le train pour 26 heures de voyage. A notre grande surprise les paysages lunaires laissent petit à petit place à de jolies montagnes aménagées en terrasses recouvertes de verdures et de cultures (beaucoup de colza). Nous avons eu un petit déjeuner assez Rock n’Roll offert par un papi, une magnifique cuisse de poulet et une bouteille de vin chinois, un tord boyaux infâme qui brûle l’estomac.
Nous voilà arrivés à Chengdu. Comme toutes les métropoles chinoises la ville est construite en hauteur. Nous nous aventurons dans une forêt de gratte-ciel sur des avenues interminables. Les distances sont tout de même plus raisonnables qu’à Pékin et nous arrivons à notre hôtel sans trop de difficultés. Un bel hôtel ma foi, dans un cadre agréable avec un petit jardin dans une cour intérieure des moustiques et de charmantes petites bêtes ressemblant à des rats traversant les couloirs furtivement. Notre séjour à Chengdu à été assez calme. Nous avons vécu au rythme de la ville, petits massages chinois pour se remettre de notre Ascension de Hua Shan. Le soir nous avons essayé quelques spécialités gastronomiques comme la fondue Sichunaise. Une fondue subtilement épicée (un véritable volcan en ébullition) dans laquelle on cuit des morceaux de viande crue, sans réellement deviner de quel animal il s’agit. La journée se déroule au fil des rues dans les quartiers populaires, dans les quartiers chics, dans les parcs et surtout dans ces salons de thé qui parsèment la ville et où le temps semble s’arrêter.
Après trois jours de repos bien mérités nous voilà en route pour Litang un village dans les montagne à la frontière du Tibet.

mardi, novembre 08, 2005

Images Xi'an Loïc






































1. Jardins de la grande Mosquée.
2. Cycliste sur les remparts de Xi'an.
3. Destruction des vieux quartiers.

lundi, novembre 07, 2005

Images Xi'an



































































































1. Voyage en minibus.
2. Les soldats de terres.
3. Récital de poésie dans une rue de Xi'an.
4. Huashan montagne sacrée.
5. Un refuge à flanc de montagne.
6. Village sur une falaise.
7. Cadenas porte-bonheur au sommet.

dimanche, novembre 06, 2005

Xi'an

Après avoir traversé le marché de Panjiayuan (où nous nous sommes essayés au marchandage) nous voilà en route vers la gare de Pékin. Un immense hall où fourmillent des milliers de gens cherchant, attendant leur train. Heureusement il existe un service pour les étrangers, peut être le seul endroit où quelqu’un parle anglais (et encore). Nous voilà billets en main dans les starting-blocks de la gare pour embarquer. En effet après une sympathique partie de dés (ayant ameuté une vingtaine de curieux) l’arrivée du train s’affiche et d’un seul chœur une centaine de personnes se lève et se jette vers les trois seuls passages permettant d’accéder aux quais. Une fois dans le train c’est assez confortable. Nous partageons notre compartiment avec deux mamies rigolotes. Les paysages au sortir de Pékin ne sont pas les plus enchanteurs du monde, une succession de villages de briques sur des plaines arides et le tout recouvert d’un épais brouillard comme si la nature avait honte de se montrer par endroit.
Au petit matin nous arrivons en gare de Xi’an une des plus anciennes cités chinoises. Entre ses remparts titanesques elle rivalisa pendants des siècles avec Rome et Constantinople pour le titre de « plus grande cité au monde ». A 6 heures du matin notre priorité n’étant pas de traverser frénétiquement cette ville millénaire, nous nous dirigeâmes donc vers le premier hôtel pour étranger que nous offrait, ce si accueillant quartier de la gare. Nous arrivons dans notre chambre miteuse qui nous à valu un des plus beaux fous rires du voyage. Tout ici était presque aussi ancien que la cité, une bassine pour se laver et des draps multicolores qui par endroit nous rappellent qu’ils furent un jour blanc.
Nous avons commencé par découvrir la ville. Notre hôtel se trouve près d’un parc, Géming Gongyuan, où s’entraînent matinalement nos clubs de danseurs sur des musiques endiablées comme Britney Spears ou Barbie Girl. Le cadre est très mignon une organisation basée sur le Fengshui et il y a une fête foraine permanente. Le soir on peut s’arrêter pour écouter les flûtistes enivrer nos sens des mélodies de l’Asie. Nous nous sommes perdus dans les ruelles du quartier musulman. Un endroit magique où les gens vivent comme dans les médinas. On y trouve des souks, des vendeurs de thé, des mosquées et un brassage de culture qui semble ancré dans l’éternité. Nous avons visité la magnifique grande mosquée, Daqingzhen Si, où est gravée sur des tablettes cette communion sino-musulmane, en chinois et en arabe. Puis nous avons fait le tour de la ville sur ses remparts long de 11km (une mini muraille de Chine). Vers l’extérieur un parc longe les remparts et à l’intérieur on peut assister à la destruction des hutongs de Xi’an à grands coups de marteau. Les cerfs-volant survolent toujours les flancs de la ville en fonction des vents. Nous sommes allez pour nous détendre voir un chef-d’œuvre du cinéma Hollywoodien doublé en mandarin, Anaconda 2. On a pas tout compris et pourtant on a bien rigolé.
Nous sommes ensuite partis vers Bingmayong là où sont enterrés les soldats de terre cuite. Nous avons pu contempler les quelques 6000 guerriers et chevaux (tous différents les uns des autres), sous un grand hall en suivant les centaines de groupes qui s’entassent pour prendre la plus belle photo.
Pour nos deux derniers jours dans le Shaanxi (région du centre) Nous avons décidé de gravir la montagne sacrée de Huashan (le mont des fleurs) une des 5 montagnes sacrées de Chine (ou plutôt une des 5 sacrées montagnes). Arrivés sur place avec les minibus nous commençons l’ascension de cette montagne. Le premier kilomètre nos sacs commencent à se faire lourds. Le deuxième, la pente passe de 35° a 55°. Le troisième nous faisons une halte tous les 100 mètres, ce qui nous a permis d’explorer des refuges et des caves établies dans la montagne où reposent des bouddhas. Il faut escalader des marches sur un mur à 90° pour y accéder. Le quatrième kilomètre à été le plus pénible. L’apparition des marches à coupé tout souffle et l’altitude commence à nous faire tourner la tête. Heureusement nous arrivons à l’auberge « de la femme poilue » où nous abandonnons nos sacs pour continuer notre pèlerinage. Après quelques kilomètres dans un dédale d’escaliers sur des murs perpendiculaires ayant pour seuls appuis des chaînes qui nous entourent, nous apercevons le sommet (enfin le premier). C’est épuisés que nous prenons la traditionnelle photo devant le faux monolithe en polystyrène. Nous nous recueillons en silence devant le coucher de soleil qui colore ce paysage fantastique. C’est comme si la montagne flottait au-dessus du monde sur un tapis de brume. Puis nous redescendons vers notre refuge avant que la nuit ne soit trop noire pour se délecter d’un sommeil bien mérité.
Quel bonheur que cette ascension mystique! C’est les jambes en compote et le cœur léger que nous décidons de partir pour Chengdu la cité du panda géant.