dimanche, novembre 06, 2005

Xi'an

Après avoir traversé le marché de Panjiayuan (où nous nous sommes essayés au marchandage) nous voilà en route vers la gare de Pékin. Un immense hall où fourmillent des milliers de gens cherchant, attendant leur train. Heureusement il existe un service pour les étrangers, peut être le seul endroit où quelqu’un parle anglais (et encore). Nous voilà billets en main dans les starting-blocks de la gare pour embarquer. En effet après une sympathique partie de dés (ayant ameuté une vingtaine de curieux) l’arrivée du train s’affiche et d’un seul chœur une centaine de personnes se lève et se jette vers les trois seuls passages permettant d’accéder aux quais. Une fois dans le train c’est assez confortable. Nous partageons notre compartiment avec deux mamies rigolotes. Les paysages au sortir de Pékin ne sont pas les plus enchanteurs du monde, une succession de villages de briques sur des plaines arides et le tout recouvert d’un épais brouillard comme si la nature avait honte de se montrer par endroit.
Au petit matin nous arrivons en gare de Xi’an une des plus anciennes cités chinoises. Entre ses remparts titanesques elle rivalisa pendants des siècles avec Rome et Constantinople pour le titre de « plus grande cité au monde ». A 6 heures du matin notre priorité n’étant pas de traverser frénétiquement cette ville millénaire, nous nous dirigeâmes donc vers le premier hôtel pour étranger que nous offrait, ce si accueillant quartier de la gare. Nous arrivons dans notre chambre miteuse qui nous à valu un des plus beaux fous rires du voyage. Tout ici était presque aussi ancien que la cité, une bassine pour se laver et des draps multicolores qui par endroit nous rappellent qu’ils furent un jour blanc.
Nous avons commencé par découvrir la ville. Notre hôtel se trouve près d’un parc, Géming Gongyuan, où s’entraînent matinalement nos clubs de danseurs sur des musiques endiablées comme Britney Spears ou Barbie Girl. Le cadre est très mignon une organisation basée sur le Fengshui et il y a une fête foraine permanente. Le soir on peut s’arrêter pour écouter les flûtistes enivrer nos sens des mélodies de l’Asie. Nous nous sommes perdus dans les ruelles du quartier musulman. Un endroit magique où les gens vivent comme dans les médinas. On y trouve des souks, des vendeurs de thé, des mosquées et un brassage de culture qui semble ancré dans l’éternité. Nous avons visité la magnifique grande mosquée, Daqingzhen Si, où est gravée sur des tablettes cette communion sino-musulmane, en chinois et en arabe. Puis nous avons fait le tour de la ville sur ses remparts long de 11km (une mini muraille de Chine). Vers l’extérieur un parc longe les remparts et à l’intérieur on peut assister à la destruction des hutongs de Xi’an à grands coups de marteau. Les cerfs-volant survolent toujours les flancs de la ville en fonction des vents. Nous sommes allez pour nous détendre voir un chef-d’œuvre du cinéma Hollywoodien doublé en mandarin, Anaconda 2. On a pas tout compris et pourtant on a bien rigolé.
Nous sommes ensuite partis vers Bingmayong là où sont enterrés les soldats de terre cuite. Nous avons pu contempler les quelques 6000 guerriers et chevaux (tous différents les uns des autres), sous un grand hall en suivant les centaines de groupes qui s’entassent pour prendre la plus belle photo.
Pour nos deux derniers jours dans le Shaanxi (région du centre) Nous avons décidé de gravir la montagne sacrée de Huashan (le mont des fleurs) une des 5 montagnes sacrées de Chine (ou plutôt une des 5 sacrées montagnes). Arrivés sur place avec les minibus nous commençons l’ascension de cette montagne. Le premier kilomètre nos sacs commencent à se faire lourds. Le deuxième, la pente passe de 35° a 55°. Le troisième nous faisons une halte tous les 100 mètres, ce qui nous a permis d’explorer des refuges et des caves établies dans la montagne où reposent des bouddhas. Il faut escalader des marches sur un mur à 90° pour y accéder. Le quatrième kilomètre à été le plus pénible. L’apparition des marches à coupé tout souffle et l’altitude commence à nous faire tourner la tête. Heureusement nous arrivons à l’auberge « de la femme poilue » où nous abandonnons nos sacs pour continuer notre pèlerinage. Après quelques kilomètres dans un dédale d’escaliers sur des murs perpendiculaires ayant pour seuls appuis des chaînes qui nous entourent, nous apercevons le sommet (enfin le premier). C’est épuisés que nous prenons la traditionnelle photo devant le faux monolithe en polystyrène. Nous nous recueillons en silence devant le coucher de soleil qui colore ce paysage fantastique. C’est comme si la montagne flottait au-dessus du monde sur un tapis de brume. Puis nous redescendons vers notre refuge avant que la nuit ne soit trop noire pour se délecter d’un sommeil bien mérité.
Quel bonheur que cette ascension mystique! C’est les jambes en compote et le cœur léger que nous décidons de partir pour Chengdu la cité du panda géant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mdr la description du drap! Et la partie de domino... ou les deux mamies rigolotes... ou encore ces "sacrés" montagnes... et tout et tout... si je continue à parcourir ton blog, je sens que je ne vais pas faire long feu à Paris moi...! Tout à l'air tellement simple et magique! Comme je t'en veux que t'es fait ça et pas moi! ;-)